Alors que Mathilde reste un jour de plus à Cuzco car elle prend l'avion tôt le lendemain, Alex et moi prenons un bus pour Lima, de cette façon, on devrait arriver à peu près en même temps à Lima... Il ne reste que les 2 places de derrière, tant pis, on les prend. Bien mal nous en a pris, on se retrouve à côté d'une mère avec ses quatre enfants et derrière une autre avec deux enfants. Étant tout derrière, on subit l'inclinaison de la banquette devant, limitant encore notre espace, derrière mon siège, passe le tuyau du gaz d'échappement, brûlant. La route est très sinueuse et mon siège étant vertical, je tente toutes les positions pour arriver à fermer les yeux. On crève de chaud puis il fait froid et je me concentre pour ne pas vomir... Au matin, on sent qu'on est loin de la pluie, c'est une chaleur étouffante qui nous réveille, on fait une halte à un resto route. Tout le monde se rue sur le lavabo, pour se laver les dents, se raser, se mouiller la tête, faire un brin de toilette ou nettoyer la merde des jambes de son bébé... Pour la chasse, chacun remplit d'eau un ancien pot de lessive découpé et s'en va avec aux toilettes, on remplit l'eau dans un gros baril à l'air libre, nid à moustiques, bonjour! De son côté, l'agent du bus fait "le ménage" dans le bus: un grand coup de balai et il fout tout dehors, devant la porte du bus, se mélangent bouteilles vides, emballages plastique, sac de vomi, couches culottes, papiers obscurcis de façon douteuse. Et le tout reste là, au sol, personne ne le ramassera, tous les passagers marchent dedans pour remonter dans le bus, ça ne choque personne. En repartant, certains se rendent compte qu'ils ont encore des emballages vides sur leur banquette, quand même, il faut rester propres! Leur solution: les jeter par la fenêtre, tout simplement. Pour ma part, je dois avouer être quelque peu maso car j'ai une petite vessie, et j'ai du essayer les toilettes du bus: essayez de faire vos besoins en apnée en touchant le moins de surface possible tout en étant projeté de part et d'autre de la cabine grâce à la conduite délicate du chauffeur, qu'est-ce qu'on s'amuse les amis! Arrivés aux portes de Lima, on devra encore attendre 2h pour arriver au terminal tant il y a du traffic. En cause? Une marche contre l'idéologie de genre (forcer les gens à faire ce que leur genre fait...). Une autre chose cocasse en Bolivie et au Pérou, c'est qu'un local vous donne une adresse, vous la répétez mot pour mot à un taxi local, et il y a toujours un problème de compréhension... Il vous amène au mauvais endroit ou vous dit "quelle rue Javier Hernandez au croisement avec Suarez?", car oui, il y en a plusieurs. Bref après ces aventures, on arrive enfin à l'Airbnb réservé, où la piscine promise est en réparation, chose pour laquelle nous obtiendrons remboursement partiel. Une heure plus tard, enfin, ma cousine nous rejoint. De son côté à elle aussi, elle a subi un gros retard. Antoine, l'ami de l'archiduc rencontré à La Paz nous raconte que son frère, qui avait pris un vol Lima-Cuzco, s'est retrouvé à survoler Cuzco pendant une heure, puis, faute d'espace pour atterrir, avait du retourner à Lima. Ainsi donc, ne vous imaginez pas être épargnés par les clowneries locales simplement parce que vous mettez le prix.