Ce workaway, on l'avait choisi pour son emplacement. L'éco-village se trouve au pied de la montagne. Comme j'ai l'intention de nous faire monter l'Aconcagua en Argentine, 6000m, il nous faut de l'entrainement. A 6h du mat' on décide donc de se diriger vers la montagne. On suit les pseudo indications de Vero et Magnus en passant par les jardins de nos amis les hippies et on arrive au pont cassé. Là on parvient à passer, non sans que je me mouille jusqu'à la cheville, on ne saura jamais si Alex m'a aidée ou s'il m'a poussée... Le paysage ressemble beaucoup à notre garrigue et la montagne aux paysages de Provence, à quelques anomalies de paysage près, on voit ainsi à flanc de montagne un petit palmier qui pousse, et sur les plateaux des grosses flaques d'eau... On arrive en haut au bout d'une heure et demie avec satisfaction. Lors de la redescente, on fait face au premier phénomène de disparition subite de la montagne: le temps de me recoiffer et bim, ma pince à cheveux tombe, on rebrousse 4 fois le chemin pour la retrouver, sans succès.
A notre retour à la maison, on rencontre des frères Brésiliens qui eux aussi sont volontaires, ils sont très sympa et on leur offre de partager la cachaça de Valeria et Luis mais surprise, ils n'en avaient jamais gouté, ça leur arrache donc un peu le palais car on leur propose comme on nous l'a proposée: pure... Aouch! Nos efforts pour repasser à l'espagnol sont réduits à néant, nous revoilà à parler portugais, et à apprendre un jeu voisin de la contrée. Ils sont choqués d'apprendre qu'on a un système de chômage et que le salaire minimum avoisine les 1 100€ alors que leur cout de la vie est équivalent au nôtre. Le lendemain, toujours sur l'électricité, c'est au tour du tournevis de disparaître sans indice. En fin de journée on fait un feu pour brûler les déchets de jardin, là encore, Magnus joue à "10 façons de mourir" en faisant brûler des feuilles vertes qui se transforment vite en braises volantes, fait monter les flammes à plus de 2m, le tout à côté d'un arbre qui roussit au fur et à mesure. Alex, enfant de la garrigue qui s'enflamme comme rien essaie de lui montrer comment faire, de leur dire d'éviter de jeter les feuilles mais sans résultat, il s'abandonne alors, comme les autres à ses pulsions pyromanes et se joint aux incantations sataniques des Brésiliens et de Magnus. Quelques jours plus tôt, Magnus inaugurait la cheminée de la maison, les fenêtres fermées avec des branches aux feuilles vertes, dégageant un max de fumée, visiblement la cheminée n'était pas au point, mais surtout il faut que tout le monde participe, ainsi, Fauna et Lorenz, s'amusent tout nus à jeter des branches dans le feu et Lorenz de la ressortir, voilà un flambeau de feu tenu par un enfant de 2 ans dans le salon... Mais personne n'est mort, rien n'a brûlé aucune des fois... 
Enfin le dernier évènement de disparition paranormal se manifesta le jour de notre départ, et non des moindres: le porte-feuille d'Alex, qu'on avait tous les 2 vu quelques jours plus tôt dans la tente, piouf, envolé. On s'y met tous, on retourne tout, on regarde 1 fois, 2 fois et même 4 fois à certains endroits mais rien y fait, il a disparu. Il n'y avait que des cartes de banque et rien n'a été débité... Je crois qu'on ne saura jamais ce qu'il en est advenu. Après avoir renoncé à le retrouver, au plus grand désarroi d'Alex, on fait cap toute vers la côte où la petite famille a prévu de passer une journée et où notre prochain Workaway nous attend. On finit par trouver et on quitte Vero et Magnus avec regret, les gosses moins (Fauna se plaignait qu'à force de vouloir nous accompagner, il ferait nuit, qu'on avait qu'à se débrouiller tous seuls et qu'elle irait seule à la plage puisque c'était comme ça) mais je leur pardonne quand ils me donnent un bisou trop mignon parce qu'après tout, c'est pas nous qu'ils feront chier toute notre vie parce qu'ils sont mal élevés... 
Bienvenue a l'auberge de jeunesse, "Casa de la luna" (maison de la lune)!