Le réveil est rapide, quand les premiers rayons du soleil frappent sur la tente, la chaleur est intenable. Alex dort comme un loir jusqu'à plus soif, pendant ce temps là, je prends une douche nue comme un ver grâce à notre douche solaire (qui n'aura donc pas eu le temps de chauffer pendant la nuit, brr) en tête à tête avec les cuis, privilégiée! On met les voiles, il nous reste 700km à parcourir avant notre rendez-vous. Et donc on roule, on roule. Petit à petit, l'air fraîchit, la Patagonie se fait sentir. Puis, un sapin, puis 2, puis une cinquantaine, d'un coup, le paysage change. Un lac, et plus de sapins, on se croirait dans un cliché des forêts du Canada, c'est sublime. On continue, le nez collé à la vitre jusqu'à Villa Angostura. C'est très beau, et ça sent le fric. Une fois dans la ville, ça grouille au milieu des chalets en bois. Il parait que ça ressemble aux chalets en Suisse. On se rend au point de rendez-vous devant l'office du tourisme. On prend la carte du site, car la ville en soi n'a que peu d'attrait, et on rencontre Vincent, ponctuel et en bleu comme prévu. On fait le plein d'essence, de cash et on se rend sur notre premier lieu de camping, gratuit bien sûr. Arrivés sur le lieu de camping, on ne se sent pas floués, c'est une crique calme, une énorme branche morte sur la plage pour rajouter du caractère au paysage, et derrière, le lac bleu profond et lisse, et les montagnes. C'est sur cette vue de carte postale qu'on prépare le festin du soir. Il fait un vent tel qu'on s'abrite sous les arbres, serrés pour éviter de mourir de froid pendant la nuit. À peine couchés, nos voisins arrivent et font musique, chants et flûte. Vraiment on a pas les mêmes horaires, mais on s'endort malgré tout.