A notre retour au studio partagé enfin libre de Caitlin et Juan, on nous apprend que nous allons recevoir d'autres Workaway, allemands cette fois. On profite donc de notre répit dans le studio qui nous parait presque grand à "seulement 4" dedans. Jour de boulot un peu difficile avec le contre-coup du nouvel an, Alex continue à placer des portes et pour ma part je nettoie des murs en pierre en prévision d'une pose de vernis. Quand nos Allemands arrivent, un couple, ils sont choqués de voir l'espace qu'on est censé partager. On essaie de les accueillir le mieux possible pour ne pas reproduire le comportement de nos asociaux d'anciens colocataires. La fille parle français, espagnol, anglais en plus de sa langue natale et est très sympathique, lui ne parle qu'Allemand après avoir travaillé 2 mois au Brésil et en Bolivie et est un peu autiste tout en restant poli. Enfin, là-dessus, Alex ne sera pas d'accord car quand on fait un barbecue et qu'on les attend pour qu'ils aillent faire leurs courses et se joignent à nous, eux en retour se jettent sur la bouffe sans nous attendre. Quand Léo nous dit qu'à partir du jour où on partirait les autres Workawayers iraient dormir dans la maison en construction, les Allemands décident déjà qu'ils ne resteront pas les 2 semaines prévues. Mais quand Léo leur offre de reporter un jour de travail pour pouvoir venir avec nous au rafting et le rattraper la semaine d'après, ils n'ont pas eu l'honnêteté de dire qu'ils ne pensaient pas rester. Pas joli joli pour des jeunesses catholiques! Bon, cessons de commérer. C'est ensuite au tour d'un belge, Philippe, fils d'expat de nous rejoindre. Nous sommes donc 7 dans le studio. On s'entend vite avec lui. Il commence seulement son voyage et nous faire sourire avec sa candeur. Mini sac à dos, il a préféré un hamac à une serviette, choix qui nous surprend tous. Enfin on finit le boulot, donc on se chauffe pour faire un rafting avec Léo qui nous surprend tous en nous accompagnant. On comprend vite pourquoi quand on est sur l'eau et qu'il crie comme un enfant devant les rapides: il adore ça. Alex est devant aussi, on est glacés et on avance tous ensemble comme des galériens mais on s'éclate et l'activité est super bien encadrée, 3 radeaux plus un kayak de secours et un drone pour tout contrôler. Ce fut court mais intense, on n'a pas senti les 45 min passer. Le lendemain on part pour une rando de 6h pour voir un glacier. L'entrée du parc nous coûte le double qu'aux locaux comme d'habitude, soit 8€ pour entrer dans le parc naturel au lieu de 4€. Certes l'endroit est bien surveillé et encadré mais de là à faire payer 8€ pour faire de la grimpette ça fait chier. La balade est au demeurant très agréable, et à notre première halte (ça grimpe, j'ai eu beaucoup de mal), Nico et Marion qui avaient du descendre du bus car Marion se sentait mal, nous rejoignent. Ils ont cavalé pour nous rejoindre mais nous revoilà au complet. On pique-nique donc à une lagune, avec le glacier en décor et des mini-grenouilles en pagaille comme compagnie. Le glacier est légèrement décevant mais j'y monte, seule avec le Belge car Nico et Marion n'en voient pas trop l'intérêt, effectivement, après le Perito Moreno (glacier impressionnant dans le sud de l'Argentine qu'on prévoit d'aller voir), c'est de la gnognotte et sans Alex, qui fait SA LOPETTE! Et qui voyait très bien de là où il était. 
Dimanche, dernier jour avant notre séparation, un gros barbecue s'impose car on est tous conscients que bientôt, on repasse à la bouffe humble. Alors on se fait plaisir, on rit, on joue aux cartes, en somme, un beau dimanche. 
Le lendemain, les Allemands filent à l'anglaise, et nous ensuite, non sans les maudire pour leur boucan au petit matin. On dira au revoir à Léo et à toute son animalerie qui après tout, nous manqueront.
Les adieux avec Marion et Nico se font à la hâte, dans le métro, tant mieux, ça aurait été triste sinon, on se promet de se revoir. On se console car on sait qu'on va sous peu profiter de notre joujou: notre voiture louée pour un mois, et que Maïa nous rejoint.
En arrivant à l'agence de location, on nous apprend que le permis pour l'Argentine n'est pas prêt, on se balade encore quelques heures dans Santiago avec nos sacs à dos puis on revient, le paiement nous aura fait suer car entre la garantie et l'énorme somme demandée, les cartes faisaient les difficiles. Puis on bout d'un paiement en 5 tranches, ouf, on y est.
Alex observe scrupuleusement tous les défauts de la voiture pour ne pas qu'on nous les déduise de la garantie au retour puis on s'installe, royal ! En route pour l'aventure !