C'est en compagnie de nos Belges qu'on arrive à Mendoza. En chemin, on apprend que, les pauvres, ils n'ont pas encore découvert le niveau... La route est rectiligne mais le paysage monte et descend, on a l'impression d'être dans des montagnes russes. Apparemment à Mendoza ils ont d'excellents glaciers alors on se décide à aller tester par nous-mêmes, les glaces sont bonnes mais rien d'inoubliable... Doit-on réellement faire une croix sur la bouffe en Amérique du sud ? Dans notre hôtel, ils ont la bonne idée de proposer du vin gratuit de 7 à 9, il pique un peu mais peut-on s'en plaindre? Le lendemain on décide de suivre nos congénères pour faire le chemin des bodegas. À peine sortis du bus qui nous amène au début du chemin, un jeune nous interpelle pour nous proposer son entreprise pour louer ses vélos. Il nous demande d'où on vient, Céline la seule bilingue du groupe répond "de Belgique" et lui "il me semblait bien que vous aviez des têtes de gaufres". Ce garçon a le sens commercial! Enfin on part sur les traces de centaines de milliers de touristes qui ont fait ce parcours avant nous. Sur les pubs pour les excursions dans les bodegas, on voit les gens sourire en roulant à travers les vignes... Moui nous on roule entre les camions, les motos et les chiens errants, adieu illusion bucolique. La première bodega est une bodega de vin bio. On est intéressés par la démarche donc on prend le tour. Nos Belges choisissent la visite en anglais et la dame commence la visite. Elle dit des choses que j'ai du mal à comprendre, est-ce l'accent ou invente-t-elle des mots? Après nous avoir montré les cuves elle nous montre les caves... Et voilààà. Heu madame? Vous vous êtes foutue de nous là, vous avez zappé quelque chose? C'est un peu court. On mettra en cause le fait qu'elle ait du faire la visite en anglais, elle aurait sans doute été plus éloquente en espagnol. Bref on passe au plus important, la dégustation. Je déplore les choix de mes congénères qui optent pour un mousseux doux et un syrah jeune. Evidemment le syrah manque de corps. Mais l'Argentine c'est comme l'Europe, si tu veux de la qualité faut mettre le prix. Il y a 10-15 ans sans doute qu'il y avait des perles niveau qualité-prix. Aujourd'hui c'est "t'as qu'à cracher les tunes, touriste radin". On s'est tellement attardés que vient l'heure de manger. Lauren, l'une d'entre nous qui est malade depuis quelque jours se sent effroyablement mal (après le vin c'était le risque) et doit rentrer d'urgence à l'hostel en taxi, son copain et une amie l'accompagnent, réduisant notre groupe à 5 avec les 3 vélos. Le resto demande pour nous aux flics qui passaient justement par là de prévenir la compagnie pour qu'ils viennent les rechercher. Les flics s'exécutent mais se mettre à nous suivre au pas pendant 20 bonnes minutes. Alex pense qu'ils voulaient s'assurer qu'on n'était pas complètement ivres, ça doit arriver souvent. Ils nous laissent enfin tranquille, sur un continent de flics corrompus c'est plutôt rassurant. La deuxième bodega nous refuse, il est déjà 4h. En chemin on voit un atelier de dégustation pour des liqueurs, du triple sec, de la vodka et du gin que Céline propose d'aller voir, par dépit. Et la c'est moi qui refuse, s'ils sont pas foutus de donner de la qualité sur ce qu'ils savent faire, ne leur demandons pas la lune, le gin, faut le boire en Angleterre, la vodka, en Pologne et le triple sec à Angers en France bon sang! Vive l'Europe, merde. Contrairement à ce que ces dernières lignes donnent à penser, on a passé un bon moment à faire du vélo sous le cagnard. Laure, (une autre d'entre nous, pas Lauren) est rouge pivoine quand on rentre. Avec notre pack "touriste +", on a droit a des empanadas et de la piquette, remplis donc nos panses aubergiste! Le reste de notre compagnie belge nous abandonne car ils ont un bus à prendre, nous on profite de notre offre. Enfin, on retourne à l'Hostel où Lauren et son copain Erjen sont encore, ils ont du annuler le voyage tant elle était malade, et Céline. On se dit au revoir difficilement, ces 3 jours ensemble ça nous a rapprochés. Elle nous manquera la guide du groupe. On va enfin à l'hostel qu'on avait réservé pour le reste du séjour à Mendoza.