Le monsieur répond que oui, aujourd'hui il y a justement 2 voitures qui partent. La question est encore de savoir si les propriétaires de véhicule privé accepteront de nous amener avec eux. On arrive sur place, les propriétaires de voitures ne sont autres que... des Belges! Qui vont à l'école d'architecture à St-Luc, soit 10min de ma maison à Bruxelles. Ici, au milieu de rien, inespéré! Comme je parle espagnol et que parmi eux 6, une seule parle bien espagnol, ils nous acceptent, contents de mes services de traduction. Au final, la coopérative fera payer leur groupe et notre groupe alors que le prix est par voiture, encore une fois, gringos=machines à sous, mais il sera trop tard quand on s'en rendra compte. Enfin, on est partis, le guide est dans une voiture avec un talkie, et moi dans l'autre. Le chemin sera très long à travers la montagne, Vinchina est à 1400m et on ira jusqu'à 4600m en voiture. La voiture a beaucoup de mal car il fait très chaud et petit à petit l'air se fait plus rare. On voit des guanascos et des vicunas (la même chose sans la tête noire et plus clair), des cacas de condors, grosses taches blancs sur la montagne qui indiquent la présence de leurs nids, des lièvres et même au sommet, des flamands roses! La balade est très longue (départ 9h, retour 20h) mais c'est tellement beau on ne voit pas le temps passer. Nos Belges sont de très bonne compagnie et on s'amuse bien. Au fur et à mesure de la montée, courir sauter ou lever les bras devient plus difficile et on est plus vite essoufflé, l'altitude. Sur les hauts plateaux juste avant le frontières du Chili, à la dite Laguna Brava, on trouvera un squelette humain dans un refuge, ce serait un voyageur mort là-haut, Alex encore une fois met en doute son authenticité. Quand on se rapproche de ce lac de 4km de long et 16m de large, on dirait qu'il recule, cela fait comme un mirage. Le lac est très salé et on voit des colonnes de sel s'élever au loin, à coté les flamands roses qui s'envolent à notre arrivée, c'est magnifique. On ira toucher des petits pointes de glace, taillées par le vent que les locaux appellent "pénitents" car ils restent dressés, droits, comme attendant une punition. L'été approchant, on a eu l'une des dernières occasions de les voir et les toucher car bientôt ils auront tous fondu. Vraiment, la balade était à couper le souffle (huhu jeu de mot d'altitude), on a passé une superbe journée. Les Belges, en bon peuple accueillant, nous offrent de nous déposer, au final on finira par les suivre au camping qu'ils ont repéré quelques villages plus bas, car il fait bientôt nuit, on s'entend bien et, non négligeable, le camping a une piscine. En partageant nos plans avec eux, on découvre que les bus sont très chers dans la direction où on va et l'autostop, peu efficace. Comme ils vont à Mendoza juste après, on décide de s'offrir une journée piscine pendant qu'eux vont visiter le parc Talampaya qu'on a déjà vu, et d'aller tous ensemble le lendemain pour partager les frais de transport. Mais ça c'est demain. Je vous laisse je vais chercher la viande pour le barbecue, hehe !