Suite à toute nos discussions, on se rend compte que le stop n'est pas envisageable pour aller en Patagonie, ça fonctionne pas des masses, les bus sont très chers, les logements remplis à bloc et eux aussi très chers (si l'Argentine est chère pour nous, j'ose pas imaginer pour la classe moyenne argentine!), donc on se résoud à acheter une voiture. Le pays le moins cher pour les occases, et selon internet, le plus facile pour les démarches administratives, c'est le Chili, à à peine 6h depuis Mendoza. Don bim changement de programme, on bifurque pour le long pays. Le dernier jour à Mendoza, on va acheter nos billets pour Santiago et on rencontre notre couple belge qui faisait partie du groupe de 6 rencontrés une semaine plus tôt, Erjen et Lauren. On décide de passer la journée ensemble en attendant le soir, heure du bus. On passe une journée drôle et sympa puis vint l'heure du bus... Le bus est un minibus, c'était le bus le moins cher de tous. On comprend vite pourquoi, on a eu les dernières places tout derrière, donc tout le monde peut allonger son siège sauf nous. La pire place est celle du mec au milieu de nous deux aux dernières places. Lui n'a nulle part où s'appuyer. Il roule comme un fou, on a l'impression de faire du rodéo, il double des bus dans des tunnels sans visibilité, fonce dans les virages, mon dieu! Et comme si ce n'était pas assez, au fur et à mesure qu'on monte dans les montanes enneigées, les estomac se remplissent d'air et les gens se soulagent en flatulant, ajoutés au àcoups de la conduite, dur de dormir. Enfin, à 2h du matin on arrive à la frontière, contre toute attente, c'est les embouteillages. On descend à la douane, ils fouillent scrupuleusement nos bagages en nous alignant comme si on était déportés pour trouver drogues ou fruits. Apparemment une mouche ou un moustique se déplace dans les fruits et ils veulent éviter qu'ils ne ne passent la frontière. Si on trouve un fruit, on vous le jette direct. Malgré leur fouilles à rayons X, nos bananes et nos pommes passent incognito! On repart pour la partie de plaisir de minibus 1h après. Quand on arrive à Santiago, le conducteur roule toujours comme un fou en mordant sur les trottoirs, les passagers s'écrient "Hola santiago!" puis se ruent sur les portes. L'impression générale en arrivant au Chili c'est bordel et fantaisie. Eh ben, c'est pas fini de rigoler !