Arrivės à l'entrée du parc de Cabo Polonio, tous les voyagers se ruent sur les prises pour profiter du wi-fi et recharger leur téléphone en disant:"enfin! La civilisation!". On ne manque pas de faire pareil. On commence ensuite notre route vers Montevideo. On rencontre un architecte qui nous dit aimer la tranquilité des côtes et apprécier qu'elles ne se peuplent pas trop. Ensuite on rencontre un "capitaliste" qui bosse pour une entreprise de fertilizants canadiens, quand je lui demande s'il connait la permaculture il ne connait pas et après explications il dit oui mais bon ça ne marche pas quand t'as besoin de rendement ces trucs-là. Enfin on rencontre un ouvrier du bâtiment, Alex pense qu'à cause de la fenêtre il n'a entendu qu'un mot sur deux, non non il parlait comme ça! Lui a été forcé de venir bosser dans la région et déteste, sa femme et ses enfants étant tous à Montevideo à 4h de là. Il râle et dit que ces maudits patrons sont ceux qui dont le plus d'argent quand la main d'oeuvre est juste plus mal traitée, ils sont logés à 15 dans un bâtiment le temps des chantiers, et les loyers sur la côte sont tellement chers qu'il ne peut pas se prendre un truc à côté. Au final c'est la même chose partout... Je lui demande ce qu'il pense de Pépé Mujica (l'ancien président qui a légalisé le cannabis et n'a pas pris de salaire supplémentaire à ses besoins), comme beaucoup, il nous dit "Ah lui il était bien, j'ai voté pour lui!". Le vote est obligatoire ici. Bref nous voici arrivés et Alex et moi on se sent presque chez nous, ça fait très européen, on se croirait dans les quartiers calmes de Barcelone. On trouve notre hôtel qui est sur le port sans problème et avec chance on est surclassé dans une chambre double privée. On va faire un tour et on tombe sur les rues piétonnes de la vieille ville, où on achète chez le boucher 1kg de boeuf pour 5€! Dire qu'on nous disait que c'était cher! On va sur le port qui n'est qu'un port industriel pour observer le ciel bleu et l'Océan... brun. À cet endroit se déverse le fleuve de la Plata qui, nous avait-on dit est leur poubelle, tout le long du fleuve on y jette tous les déchets. Ainsi ils sont 3 millions seulement et ils arrivent à rendre l'horizon brun? Le lendemain, on décide de visiter les points d'intérêts que Philippe nous avait mentionnés... rien de mémorable à rapporter à part ce calme dans la ville. Le soir venu, on profite de la nuit des musées pour en visiter quelques uns, celui de l'immigration, celui sur la muraille de Montevideo, le musée du romantisme qu'on élude, celui sur l'art précolombien qui se cantonne aux costumes de carnaval sur 4 pièces et arrive l'heure du rendez-vous avec Philippe. On arrive tant bien que mal à son auberge, superbe avec une jolie terasse et patrons sympas. On rembourse Philippe puis on va dans un café du coin avec un boss de l'hostel. On lui explique qu' on a pas réussi à acheter le billet pour Buenos Aires pour dimanche car tout est complet, mais lundi. Il nous offre de venir passer la nuit de dimanche à l'hostel et nous de lui filer un coup de main. Enfin, on se dirige vers le musée du cannabis, qui nous laisse rentrer in extremis car ils sont sur le point de fermer. Rien d'extraordinaire mais il y a beaucoup de visiteurs comme chaque fois qu'il y a un musée de ce genre. On décidera ensuite d'aller dans un bar mais Philippe est têtu, il nous fait tourner 1h pour retrouver un certain bar, je lui dis que nous on rentre si on rentre pas dans un bar tout de suite et on entre dans un bar. Le reggaeton nous casse les oreilles donc on finit notre verre et on en essaie un autre, plus sympa. La il y a de la Cumbia entre autres, c'est plus marrant. Alex se fait copain-copain avec des locaux. Et enfin, à 7h, ils nous foutent dehors. On rentre épuisés. Le dimanche, on fait un tour à la feria, le marché ou je m'achète un nécessaire à maté (voir mini article à suivre). Malgré notre message et la rėponse positive qu'il nous a donné, Marcos, le patron de l'hostel parait surpris de nous voir arriver. On lui file un coup de main pour refaire tous les lits, nettoyer le linge, réparer la corde à linge, faire une petit peu de charpenterie... On rencontre deux volontaires françaises sympas et le petit St-Bernard des patrons, Jaime (prononcez "Rraïmé") qui fait pipi partout, mord les bords de tables et lappe le rhum-coca mais qui est trop trop mignon. Alex s'en amourache évidemment. La nuit tombée, Jaime viendra dans notre dortoir de 8 à mordiller la poubelle et se fait jeter dehors, au revoir Jaime! On s'apprête à prendre le bateau pour Buenos Aires, et ce ne sont pas moins de 4 bus qui transportent tous les voyageurs jusqu'à Colonia, ville Uruguayenne juste en face de Buenos Aires pour y prendre le bâteau.