Pendant la nuit, Alex entend "aaaah merde!" depuis la tente de Maïa, puis des petits pas qui se réfugient dans la voiture. Au matin, tout est humide, voire mouillé pour tout ce qui touchait la paroi de notre tente. Il a plu toute la nuit. La tente de Maïa, une tente à trois sous a percé, elle n'est jamais parvenue à mettre correctement la bache en protection et de toute façon, insiste-t-elle, le mouillé venait par en-dessous. Bref le résultat est le même, elle s'est réveillée le cul trempé jusqu'à l'os. De notre côté on profite d'une légère accalmie pour tout ranger. Ça pue le chien mouillé et la vieille chaussette dans la voiture. Je voulais profiter de la vue pour prendre une bon bain vivifiant au matin, mais entre la pluie et la vue cataclysmique, je me ravise. On décide qu'au prix où on a payé l'entrée, ce serait bête de ne pas retourner voir notre monstre bleu. On débat sur des pseudos théorie de physique de pourquoi la glace se sera figée pendant la nuit en stoppant les chutes ou pas. En arrivant, on se se dit que tout de même, heureusement qu'on est venus hier, c'était bien plus joli. Alex disait que la glace va certainement craquer ce matin car elle est alourdie, gorgée d'eau de pluie. Devant nous, d'énormes icebergs s'étendent devant le glacier, pas encore éparpillés, on en conclut qu'on vient juste de louper une énorme chute, on est tristounets. On descend sur la passerelle, décidés à en voir une autre de belle chute, mais non, et le vent qui accompagne la pluie nous presse à retourner à la voiture. En remontant, des Espagnols d'Espagne me demandent de faire une photo de groupe, quel plaisir d'entendre un accent net et efficace, je réalise qu'en fait à part l'accent argentin, je n'aime pas du tout l'espagnol d'ici. Bref on remonte, et on s'approprie l'odeur de mouillé dans la voiture. Brrr! Et là on pense à chez nous, où il gèle, et que nous ça ne fait qu'une grosse semaine qu'on a froid, mais ça ne suffit pas à nous réchauffer. En route pour le nord, au plus près de la cordillère des Andes cette fois, au petit village d'El Chaltén. 3h plus tard, on y est. Il pleut encore plus. On cherche des endroits de campings gratuit, c'est exposé au vent et à la pluie. On décide qu'une nuit en auberge  sera nécessaire. Alors on tourne, on sort on demande, ils sont complets, presque tous. Ce village ne vit que sur le tourisme de son parc national et tout est très cher, 4€ les 4 tomates par exemple. On tourne pendant 2h et on finit par trouver u e chambre pour 4 à 22€ la nuit par personne pour un pauvre lit superposé dans un 12m2, on prend!