Pendant la nuit, je me réveille, j'ai froid, la fenêtre est ouverte. Maïa dort à côté du chauffage donc elle étouffe, elle est tombée malade, notre beau repas de pâtes sauce tomate en boîte n'est pas passé. Elle peste car c'est la seule nuit qu'on passe dans un vrai lit et elle la passe sur les toilettes! Au marin on s'attendait à un festin et c'est 3 pauvres toasts et du café chaussettes qui s'offrent à nous. Maïa ne peut pas avaler grand chose, l'estomac toujours dérangé. On part enfin pour la fameuse balade du Fitz Roy, l'incontournable de Patagonie. On va doucement pour que Maïa ne défaille pas, elle ne voulait pas passer à côté de la balade mais elle n'a rien dans l'estomac. La balade est bien indiquée, on voit qu'on avance, "4 km sur 10", "7 km sur 10", c'est long mais ça se fait. Au 9e kilomètre, ils préviennent qu'il faut une bonne condition physique, haha on comprend vite pourquoi. Ça grimpe sec sur une heure, 40% de dénivelé, on s'accroche. La principa,e difficulté selon moi, c'est la fréquentation du chemin, alors que l'on doit faire un effort, on est tellement de personnes qu'on doit faire attention de ne pas aller trop vite, pour ne pas cogner celui de devant, ni trop lentement pour ne pas gêner celui de derrière, mon seul regret parce qu'une fois en haut, la vue est incroyable, le lac laiteux parait irréel, et pour rajouter au côté Disney, un nuage se cale derrière le Mont, mystérieux. Je me dis que quand je rentre, je dirai à ma nièce que j'ai été sur les traces de la reine des neiges, ça y ressemble tellement! En haut il y a un guide qui veille, et qui doit se taper la montée chaque fois qu'il doit aller aux toilettes car sa cabine se trouve au 9e kilomètre. Maïa arrive, à son aise, on décide de l'attendre en bas car le vent souffle trop. Sur le chemin du retour, on prendra la route de la lagune Capri, superbe au milieu de ce paysage. Fatigués, on campe en bas d'une randonnée moins fréquentée. Grand débat sur ce qu'on va faire le lendemain, ils veulent faire une rando similaire, je penche pour un chemin plus rare ou le même à faire au lever du soleil, 5h. Mais alors que je dis ça, je sens tous mes muscles des jambes tirer et j'hésite à refaire la même le lendemain. Je ne sais plus comment, probablement parce que la météo annoncée au matin est dégueulasse, on se met d'accord sur un réveil en douceur, car on a tous besoin de sommeil, Maïa qui ne dort pas depuis 2 nuits en particulier.