Jour 22 & 23:

Délicieux le petit-dej avoine et mûres ! Je prends mon bain dans le lac, en m'essuyant avec le t-shirt de ma chère amie Maïa, car c'est la seule pièce de vêtement qui ne soit pas à la laverie. On se trouve un petit café où on boit, mange et se ravitaille en internet jusqu'à l'heure de récupérer nos affaires à la laverie. Prochaine étape, Pucón et son volcan Villarrica. Pucón est une zone très touristique du Chili, avant d'arriver dans la ville, il n'y a pas un bord de lac qui ne soit pas construit et qui ne propose pas logement, bouffe ou service. Notre objectif à Pucón est, selon le conseil de nos amis Nico et Marion, de monter le volcan, à l'aide de piolet et casque car sur le haut il y a de la glace, voir la lave et redescendre en luge. Le prix de l'expédition est très élevé, 130€! D'ailleurs, quand je demande aux guides les nationalités les plus nombreuses à faire ça, on constate tristement que les Chiliens sont une minorité à vouloir le faire ou à pouvoir se le permettre. Malgré tout, on décide de se l'offrir. Il est l'heure de dormir donc on cherche un endroit où dormir avant tout. Le lendemain, on arrive tant bien que mal à trouver une agence où il reste de la place et on nous dit d'être prêts à 6h du matin, le lendemain. On fait les courses pour le sandwich pendant la longue rando du lendemain et on se trouve le parc municipal, énorme, étonnamment vide et calme où l'on décide de pique-niquer et passer l'après-midi. On s'installe dans une clairière remplie d'eucalyptus où nos voisins ont l'audace de faire du poulet, sur lequel on bave méchamment après 3 semaines de diète végétarienne involontaire (voyager avec des légumes à température ambiante ça va, mais pas avec de la viande). Dans cette forêt je trouve même une prise, ô bonheur, et donc je m'offre une séance épilation au vert, délivrance, en tout cas pour moi. Les passants, ça a du les perturber. On revient à notre premier endroit de camping, et on fait un feu, comme des malheureux. Une voiture de vieux passe et ils nous lorgnent, réprobateurs. Quelques minutes après, u e voiture de flics débarque, on fait vite le lien avec les vieux délateurs passés plus tôt. Ils nous disent de l'éteindre, je trouve ça un peu injuste étant donné qu'ici, tout le monde fait des feux partout. A droite, à gauche, des restes d'anciens feux parlent d'eux-mêmes, mais en cette période de grands incendies au Chili, et plus particulièrement aux abords de la région touchée (190 000ha partis en fumée à l'instant où j'écris l'article),il ne sert à rien de discuter. On éteint notre feu. Ils ne prennent que le nom de Vincent et ne mettent aucune amende, on a de la chance. Ils nous proposent de continuer à cuisiner avec notre bec bunzen mais sur la plage, loin de toute végétation. Tout le monde est content. On se couche tôt, demain réveil prévu à 5h!