Jeudi: Ouille la tête. Encore une fois on se lève tôt pour ne partir que vers midi. Cette fois-ci on a pris la chienne avec, pour le plus grand malheur de nos oreilles... Et oui elle aboie les voitures, toutes les voitures, elle pouvait pas aboyer les pingouins non? Il faut que ce soit ce qu'on voit le plus sur une route.... C'est pas grave, j'ai justement deux index pour me boucher les oreilles ! Cette fois-ci on sait quoi faire, on est méga efficaces et on ramasse beaucoup plus de bambou et du plus robuste. Par rapport à hier, je suis toujours inquiète parce qu'apres tout, la foret de bambou borde le lac où il y a les petits jacarés sans aucune barrière. J'essaie de faire abstraction de toute autre chose que les bambous comme les fourmis à cul blanc (ya quoi dedans?), des insectes qui grouillent, des sortes de scarabées transparents, je fais abstraction j'ai dit ! Le ciel se couvre et il fait donc plus frais, on va enfin pouvoir hisser les premiers pans de bambous et voir ce que ça donne. Alex monte doucement sur le toit fait d'ondulines et se met à fixer les pans, de mon côté je trie les bambous par taille pour qu'on est plus qu'à les tresser. Alex me demande de ramener un long bambou histoire de voir combien de longueur il nous manque encore. Je lui donne, il se déplace et soudain, pouf ! Plus d'Alex ! David Copperfield ! J'entends "aie..." Oh mon dieu, il s'est peut etre fait mal (faut que ça monte au cerveau). Rien de cassé, heureusement, 2m plus bas il y avait un matelas et des coussins pour amortir la chute, il a mal à l'épaule et un peu partout mais rien ne semble cassé. Il s'en veut le pauvre. Un employé répare le trou avec d'autres ondulines mais il n'y en pas assez et il reste un petit trou. Je vais lui chercher de l'eau quand j'entends des petits"pocpoc" sur les pergolas de la terrasse. Et là je vois un petit bras noir et poilu qui passe à travers un trou ! Rho ! Un singe ! Je l'appelle, il vient et m'étudie avant de partir. On se rend compte qu'il y a plein de singes, ca doit etre parce qu'il fait moins chaud. La pluie commence, on se réfugie dans la cuisine où un bon manger nous attend, tilapia au safran, persil patates et lait de coco, avec du riz bien sur. Le toit perce par endroit et l'electricité vacille, dehors c'est le déluge. Des cascades se forment de partout on entend les singes hurler, la pauvre chienne de Milton a peur... et moi aussi il faut le dire. On pourra pas continuer aujourd'hui, on s'en va. Je jette un oeil au bidon de 100l que j'avais mis sous le trou mal réparé où Alex est tombé, en une demi-heure, il était rempli. On rentre à la maison et après une méga sieste, c'est la premiere fois qu'on dort aussi bien car les temperatures sont tombées, je me mets à chercher des agences de voyages spécialisées en développement durable au Brésil pour les mettre en contact avec la Cachoiera. On s'endort, en esperant que demain on pourra y être tôt car on a accumulé du retard.

Vendredi:Temps gris, on espère qu'il ne pleuvera pas car on ne pourra pas travailler sinon. On apprend que les clients qui sont arrivés hier ont trouvé l'endroit plein de coulées de boue et humide et sont repartis en exigeant remboursement.
Aujourd'hui  on arrive à la Cachoeira a 11h30, on voit les choses en grand: on ramasse un max de bambous pour ne plus avoir à y aller après, on les classe dans l'ordre (voir photo) et on à même le temps d'en lier quelques uns. On nous fait goûter une noix de coco cueillie sur le terrain et contre toute attente, elle donne peu de jus (pour avoir bcp de lait de coco ils les prennent vertes et elle est... salée ! Au total bon mais pas autant que ce que j'imaginais, j'en ai déjà eu de meilleures au Carrefour, restez chez vous les gens ! 
Le soir on n'ira pas voir de la Samba comme prévu, mais on ira essayer un BBQ brésilien. Le premier endroit, les grillades étaient trop grillées, le deuxième était rempli, et enfin le dernier était libre et très bon. On a goûté du pain à l'ail pour accompagner les grillades, dont des petits cœurs de poulet, ils mettent en plus une sorte de chapelure pour accompagner et un cousin de l'aïoli (Alex m'a engueulée parce que j'ai osé dire que c'était une sorte d'aïoli!). Ici il faut faire attention, tant que la bouteille de bière est vide, on la remplace ! 
On va se coucher là-dessus, bonne nuit les petits !

Samedi: Réveil tôt (comme d'habitude, on prévoit beaucoup de monde à la Cachoeira, il y a donc 2 employées qui viennent à la maison pour s'y faire amener et aider). Cette fois, on arrive à 10h30, depuis le début de la semaine on nous annonce 9h, c'est pourtant un record, on lie 6 de ces pans mais notre estomac gargouille, on nous promet de manger dans 30min, à 17h30, une heure plus tard, toujours rien. On s'y remet pour mieux attendre. Ensuite, enfin, des tripes ! On était affamés ! Après un lait de coco bien frais, on termine notre dernier panneau pour la journée.
Petite bière et détente

Dimanche: aujourd'hui trop de gens, on peut pas monter sur le toit. On décide de faire des porte-clefs pour les chalets qui vieillissaient. Une fois de plus, on utilise le bambou, Alex le coupe en 4, on le lime pour faire des bouts ronds, Alex le perce pour faire passer le porte-clef et on finit par les imprimer. Le reste de la journée est à la détente, on fait des vidéos et des photos pour le site de Milton, le tout arrosé de Caïpirinha aux fruits de la passion, lait de coco et bière. En rentrant on passe par une station essence où Alex s'étonne de voir qu'il y a encore des employés qui vous servent à la pompe. Ce soir on va dans un village voisin pour raccompagner une amie de la mère. Demain, jour de congé ! On a prévu de leur faire du manger de chez nous, miam