Nos excuses chers lecteurs pour ce retard, ces jours furent mouvementés. Après avoir fait les crèpes promises à la famille qui nous accueillait, qui n'a d'ailleurs touché qu'à 2 crèpes et est partie de table avant même qu'Alex les ait terminées ou en ait goûter même une seule... On se rend ensuite l'après-midi chez une vieille dame très gentille pour prendre le goûter. Lequel ne dura pas moins de 6 heures à papoter autour de la table avec 10 dames de quartier. Au bout de 4 heures on s'impatiente, après 6h je boue sur place, sans compter que nos hôtes viennent d'inviter ces dames à venir goûter nos raviolis, bah bien sur, cuisiner pour 4 ou pour 10 c'est la même chose ! Je finis pas interrompre pour suggérer de rentrer car j'avais encore tout le site à traduire... Au bout de 3h de traduction (car ça représente du boulot l'air de rien), dodo, Alex de son côté prépare la pâte des raviolis. On se lève le lendemain à 8h pour cuisiner ces raviolis... Ça nous a pris 4h entre faire la farce, fermer les raviolis, les découper etc.... En plus dans le tas il y a une végétarienne donc on doit en faire des différents... Vint enfin l'heure du repas et nous serons donc.... 12 ! Bah oui, prévenir les cuisiniers c'est un détail. On les sert en divisant pour qu'il y en ait assez, les femmes de ménage installées à une autre table, mais leur réaction fut agréable quoique tellement exagérée que je doutais de la sincérité mais à choisir c'est mieux trop que rien comme pour les crèpes de la veille. On part en recevant un cadeau des invitées... Touchés, Alex et moi l'ouvrons pour découvrir... 9 savons ! Ok le message est passé, on ne manquera pas de savon pendant le voyage !
Enfin on prend le bus, en retard de 30 min. Et on s'endort. Moi je m'agrippe à mon sac que j'attache à ma taille. Au matin on se réveille dans le bus, franchement on a bien dormi, trop bien. Notre charmant voisin de derrière s'est faufilé sous les fauteils pendant la nuit pour ouvrir notre sac à dos et voler la sacoche d'Alex qui était dedans. Je souris en pensant à la déception de ce scélérat quand il a découvert 2 malheureux Reais (moins d'un euro) dans le portefeuille et une carte de crédit bidon que j'avais trouvée il ya des années dans le bar et avait sans doute été déclarée volée depuis 2 ans. Je souris moins quand Alex me dit que comme le conducteur lui a redemandé son passeport pour monter dans le bus et que donc celui-ci était dans le bus avec. Galères ensuite pour récupérer nos sacs car les tickets étaient eux aussi dans la sacoche (il aurait pu les prendre du coup mais heureusement leur poids a du le décourager). On se rend donc au bureau de police que l'on nous a indiqué sous une belle pluie tropicale, pour faire la déclaration de vol. Arrivés à destination on voit un panneau "en grève, le Paraná n'est pas une région sure, on en a marre" SANS DECONNER. Bon je râle mais leur travail doit être dur les grèves c'est leur droit. En attendant les victimes douillent davantage et nous, on repart sous la pluie pour le commissariat touristique (faut pas demander si il y a des victimes de ce côté-là s'ils ont du créer une division spéciale !). Enfin, les gouttes de pluie se mélangent à notre sueur et perlent sur notre front, on est autant mouillés de pluie à l'extérieur des kway qu'à l'intérieur à cause de la sueur. Ouf ! Enfin ! On arrive ! Eux aussi, en grève ! On entre quand même et une femme visiblement très mobilisée par la grève (elle regardait des clips sur youtube) finit par accepter de nous recevoir. Elle nous fait la déclaration, ouf, en revanche elle est incapable de nous renseigner sur les démarches à faire et possibilités qui s'offrent à nous. Heureusement que c'est le bureau de police touristique... Je lui demande la faveur de nous dire oú est notre hotel, qui n'est pas loin. Il est loin d'être luxueux mais à 18€ la nuit en chambre privée on est content. Là, on appelle les parents, parce qu'après tout, heureusement qu'ils sont là ! On envisage toutes les possibilités, dont celle de rentrer en France mais de toute façon on doit se rendre soità Brasilia, soit Sao Paulo, soit Curitiba. On se décide donc pour São Paulo, on prendra le bus demain, autant profiter de ce pour quoi on est venus: les fameuses chutes d'Iguaçu. On avait le choix entre les voir du côté argentin ou du côté brésilien, on n'a plus le choix. Tant mieux c'est moins cher du côté brésilien. On fait donc la visite sous la pluie, mais est-ce qu'on aurait été moins mouillés s'il ne pleuvait pas ? Je ne pense pas. Les embruns, la vapeur qui sortent de ces chutes sont impressionnantes et créent un nuage autour des chutes. Alors oui on était habillés en préservatifs géants avec des sacs plastiques sur nous et nos bonnes têtes de touristes mais il n'y a pas à dire, ça valait la peine! Alex a toujours les sourcils froncés, anxieux pour son passeport mais lui non plus ne regrette pas. On rentre ensuite sans tarder pour être chez nous avant la nuit. On mange une fois de plus des "salgados" trucs salés brésiliens en tout genre qu'ils font frire (un jour quelqu'un devra leur dire qu'il ya d'autres modes de cuisson) et on rentre, ravis de voir que rien n'a été volé dans la chambre. Au matin on se lève tot, petit-dej super copieux, on est vraiment surpris. On se rend ensuite au parc naturel des oiseaux, c'est impressionnant et on se régale, touristes et fiers de l'être. Il y a une volière de papillon et colibris, je me sens pas à l'aise, on passe devant des vitrines de chenilles, cocons etc, ça m'horrifie, je sors et attends Alex qui se laisse émerveiller tel Bambi et en sort tout content. Apparemment je suis partie avant de voir la dernière vitrine de mygales, bien m'en a pris !
Retour à l'hotel, on check-out et direction la gare de bus. Les bus sont confortables et on a du wi-fi, on s'endort avec le soleil, demain on sera à São Paulo.